Le Devoir, Libre de penser

Fondé le 10 janvier 1910 par le journaliste et homme politique Henri Bourassa, Le Devoir est un média d’information indépendant disponible sur mobile, papier, tablette et Web. Il est lu par plus de 200 000 personnes par jour sur toutes ses plateformes. Son fondateur avait souhaité que Le Devoir demeure totalement indépendant et qu’il ne puisse être vendu à aucun groupe, ce qui est encore le cas plus de 100 ans plus tard. Le Devoir est toujours indépendant et compte le demeurer. 

De journal de combat à sa création, il a évolué vers la formule du journal d’information dans la tradition nord-américaine. Il s’engage à défendre les idées et les causes qui assureront l’avancement politique, économique, culturel et social de la société québécoise. Depuis sa création sa devise « Fais ce que dois » est demeurée.

Encore plus que jamais, Le Devoir poursuit sa mission d’offrir une information de qualité, authentique et nuancée pour demeurer le média de référence au Québec.

 

Le Devoir, un peu d’histoire

Texte de Gilles Paré (complété par Paul Cauchon)

 

En 1908, Henri Bourassa fonde La Publicité limitée, la compagnie à l’origine du Devoir. Le premier numéro paraît le 10 janvier 1910. Henri Bourassa, qui dirigera le journal jusqu’à son départ le 3 août 1932, s’entoure dès le départ de journalistes brillants, dont Olivar Asselin, Jules Fournier, Omer Héroux et Georges Pelletier entre autres.

C’est ce même Georges Pelletier qui, après avoir été rédacteur en chef toutes ces années, prendra la relève du fondateur à son départ. Il fera équipe avec Omer Héroux au poste de rédacteur en chef. Ensemble, ils dirigeront le journal jusqu’au décès de Georges Pelletier le 20 janvier 1947.

Le 19 février 1947, Gérard Filion devient directeur. Directeur jusqu’alors de l’hebdomadaire agricole La terre de chez nous, il donne un véritable coup de barre au journal, renouvelle l’équipe rédactionnelle. André Laurendeau, Pierre Laporte, Michel Roy, Jean-Marc Léger, Normand Hudon et plusieurs autres se joignent à lui. André Laurendeau sera son rédacteur en chef. M. Filion quitte la direction du Devoir le 31 janvier 1963.
 

La succession de Gérard Filion est d’abord assurée par un triumvirat composé de Claude Ryan, Paul Sauriol et André Laurendeau. Le 1er mai 1964, la direction du journal est confiée à Claude Ryan. Il l’assurera jusqu’au 11 janvier 1978. Quelques mois plus tard, il sera élu chef du Parti libéral du Québec. Le rédacteur en chef, Michel Roy, assure l’intérim.

Il faudra près de trois ans avant qu’un directeur soit nommé. Le 23 novembre 1980, Jean-Louis Roy, professeur d’histoire à l’Université McGill, entre en fonction comme directeur. Le 28 janvier 1986, il part pour devenir délégué général du Québec à Paris.

Le 3 juillet 1986, Benoit Lauzière, issu du milieu de l’enseignement collégial, accède à la direction. À la fin des années 1980, Le Devoir est aux prises avec des difficultés financières importantes. Le 12 juin 1990, Lise Bissonnette, qui avait été rédactrice en chef du journal au début des années 1980, prendra sa relève et mettra en œuvre un audacieux plan de redressement. Elle partira le 5 août 1998 pour devenir présidente-directrice générale de la Grande Bibliothèque du Québec.

Le 12 février 1999, Bernard Descôteaux, jusqu’alors rédacteur en chef, est désigné directeur. Son mandat d’une durée exceptionnelle correspond au début de la transformation numérique du Devoir, au lancement de son application tablette et à l’organisation du centenaire, de concert avec Je soutiens le Devoir, en 2010. Les célébrations permettent de souligner l’attachement profond des lecteurs et des décideurs du Québec au Devoir, et de souligner son unicité dans le paysage médiatique. Dans le tourment de la crise des médias, il met de l'avant un plan de redressement et il jette les bases d’un plan stratégique passant par la croissance des abonnements numériques. Il quitte officiellement ses fonctions pour une retraite pleinement méritée en février 2016.

Le 18 janvier 2016, Brian Myles, qui a été journaliste au Devoir pendant plus de 20 ans, président de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) et chargé de cours et professeur à l’École des médias de l’UQAM, est nommé directeur du Devoir. Entré en fonction le 8 février, il poursuit le travail amorcé par son prédécesseur pour privatiser Le Devoir, le recapitaliser et moderniser sa structure juridique, et ce, avec l’appui du conseil d’administration et de ses deux présidents successifs, feu Jean Lamarre, et André Ryan. Grâce à l’apport d’actionnaires nouveaux et anciens, Le Devoir réussit à amasser des capitaux de 2,2 millions de dollars, en décembre 2017, pour accélérer sa transformation numérique. En juin 2019, la création de la Fiducie Le Devoir, qui possède les actions de contrôle du Devoir, permet de compléter la modernisation juridique du Devoir et d’assurer son indépendance pour la postérité. Sous sa direction, Le Devoir accélère le déploiement des initiatives numériques tout en préservant l’édition imprimée, et ce afin de rejoindre les Québécois de toutes les générations.